Langues étrangères - ÉNSA Versailles

Architectures utiles - Architecture pour découvrir une terra
incognita

Projet de master du 1er semestre, encadré par Nicolas Karmochkine et Frank Rambert

In UNGERS Oswald Mathias, Morphologie City Metaphors, Köln, Verlag der Buchlandlung Walter Köning 1982, p. 105

Présentation

Le monde industriel dans lequel nous avons vécu nous a contraints à un état de dépendance au système qu'il propose.  Dépendance aux modes de construction et aux modes de production, dépendance à des pratiques alimentaires, dépendance aux appareils et objets qui entourent notre vie. Ce monde nous a dépossédés d'une partie de nos possibilités d'invention, de notre capacité à faire et à être. Cela met toute une société sous contrôle de ce monde industriel dont on voit plus précisément depuis quelques décennies les effets délétères et aliénant sur les populations.
Il ne s'agit pas de faire la critique de ce monde qui, par ailleurs, a apporté beaucoup à notre confort ; il s'agit de    s'en distancier de façon à formuler un jugement critique qui nous autorise à un positionnement moral, économique et social conscient. Accepter d'être critique, ce n'est pas se fermer des portes, mais apporter une plus-value en termes d'analyse vis à vis de modèles, d'institutions ou de pratiques. Notre moyen d’action, le projet d’architecture est au cœur  de notre domaine de compétence et d’intelligence, le projet comme méthode, le projet comme élément de langage et comme posture de vigilance. Pour apprendre ce langage étranger, il va nous falloir établir nos moyens d’action. Les réponses à ces questions nous sont inconnues, mais nous pouvons savoir, en conscience, ce vers quoi nous voulons tendre, en tant qu'individu, en tant qu’architecte.

Depuis 2020 notre approche s’est organisée autour des valeurs de la vie communautaire en explorant des lieux en friche, comme en offre le monde périurbain, ou des lieux dégradés, comme en offrent les territoires de l’agriculture industrielle. L’année 2022 sera celle d’une intrusion dans la banlieue en poursuivant cette réflexion sur les conditions et les  attendus d’une vie communautaire. Cela se fera autour de la conception d’un lieu de résilience sociale sur un territoire marqué par la violence industrielle, sociale, économique, politique.

Et se dire que, si ces lieux portent la marque de leur histoire, ils peuvent aussi se défaire de leurs héritages et devenir la promesse et le terreau d’un avenir heureux…