École - La Maréchalerie

LA MÉCANIQUE DES INTERSTICES

Jennifer Caubet Du 19 avril au 15 juin 2013
Jennifer CAUBET aborde l’espace et le volume tel une gageure. Ses ½uvres sont une référence permanente à l’architecture tant par l’utilisation de matériaux de construction (bois, métal, béton) que par ses formes et les espaces qu’elles occupent. Influencée par les « utopies réalisables » de Yona Friedman et la radicalité de l’½uvre de Claude Parent, les architectures fabulées de Jennifer CAUBET sont une tentative toujours renouvelée de manipulation de l’espace afin de « créer par la sculpture des enclaves disponibles ». Ses sculptures - Plug-in rhizome (2011), E.A.T. (Espace d’Autonomie temporaire) (2009-2010), Action développée en espace blanc (2011), Phaeton - [plateforme pour une surface de suspension] (2011) - s’essaient à vaincre les sciences de la construction, aidée des liens que l’artiste entretient avec les savoir-faire et technicités de menuisiers et métalliers. Avec l’exposition La mécanique des interstices, Jennifer CAUBET conquiert l’espace de La Maréchalerie et transgresse les échelles. Sur le principe du plug-in, la sculpture intitulée le Spatiovore, sorte de vaisseau mécanique en suspension, « entre-deux », vampirise l’espace, se greffe à l’architecture, et dialogue avec elle pour donner à redécouvrir le vide immense du centre d’art. Sa structure minimale joue sur des équilibres précaires et la mise en tension des matériaux pour faire apparaître une certaine ambivalence ; la fragilité de la construction tranchant radicalement avec le rapport de force qu’elle dégage. En écho à la monumentalité du Spatiovore, Jennifer CAUBET greffe de fines sculptures de béton coffré aux parois de La Maréchalerie. Avec ces « pièces d’angles », l’artiste bouleverse encore davantage notre rapport à l’échelle du lieu. A La Maréchalerie, c’est l’essence même de la sculpture que l’artiste donne à voir, « une prise de pouvoir sur l’espace, [qui] impose forcément un rapport au corps ». L’exposition La mécanique des interstices, bien que sensible et effectivement statique, est une invitation au mouvement. La force de l’½uvre de Jennifer CAUBET réside dans la radicalité de ses propositions qui se révèlent, somme toute, indéterminées. L’artiste parvient ainsi à saisir le regardeur de manière physique et mentale. Celui-ci n’est plus spectateur mais visiteur, interprète de l’½uvre et de son espace, de sa forme et de son contenu à l’instar de l’artiste avec l’architecture.


Jennifer Caubet, vue de l'exposition "La Mécanique des interstices" - photo Aurélien Mole


Jennifer Caubet, vue de l'exposition "La Mécanique des interstices" - photo Aurélien Mole


Jennifer Caubet, vue de l'exposition "La Mécanique des interstices" - photo Aurélien Mole


Jennifer Caubet, vue de l'exposition "La Mécanique des interstices" - photo Aurélien Mole


Jennifer Caubet, vue de l'exposition "La Mécanique des interstices" - photo Aurélien Mole


Jennifer Caubet, vue de l'exposition "La Mécanique des interstices" - photo Aurélien Mole


Jennifer Caubet, vue de l'exposition "La Mécanique des interstices" - photo Aurélien Mole


Jennifer Caubet, vue de l'exposition "La Mécanique des interstices" - photo Aurélien Mole


Jennifer Caubet, vue de l'exposition "La Mécanique des interstices" - photo Aurélien Mole


Jennifer Caubet, vue de l'exposition "La Mécanique des interstices" - photo Aurélien Mole


Jennifer Caubet, vue de l'exposition "La Mécanique des interstices" - photo Aurélien Mole