La Maréchalerie

CENTRALE SPIRALE

Berdaguer & Péjus Du 3 octobre au 13 décembre 2015
Christophe Berdaguer (né en 1968) et Marie Péjus (née en 1969) réalisent depuis les années 90 une ½uvre plastique qui explore les rapports psychologiques et physiques entre l’être humain, l’architecture et l’environnement. Utilisant des médiums variés (vidéo, installation, sculpture) ils proposent une relecture du monde dans sa relation à l’homme au filtre de savoirs scientifique comme la psychiatrie, la chimie ou la sociologie. Récemment exposés au Palais de Tokyo, lauréat du Prix de la fondation Ricard, ils présentent cet automne à La Maréchalerie une exposition inédite et immersive intitulée CENTRALE SPIRALE. Neutralisant l’architecture prégnante du lieu, l’espace d’exposition du centre d’art est également rendu hermétique à la lumière du jour et coupe ainsi les visiteurs de la réalité extérieure. Composée d’un dialogue entre quatre ½uvres, CENTRALE SPIRALE fait expérimenter aux visiteurs différentes temporalités. Dans l’espace principal, l’installation monumentale 40 soleils immerge le visiteur d’une lumière intense et démultipliée. 40 tubes fluorescents tournent lentement sur eux-mêmes, déstabilisant le corps du visiteur dans sa déambulation. Ces « soleils » génèrent de manière artificielle le spectre lumineux journalier et donnent à voir une lumière figée, et un temps suspendu que seul leur lente rotation vient perturber. En écho, Berdaguer & Pejus présentent l’½uvre vidéo Timezone (2010) qui met en scène un homme marchant en cercle dans un sable gris. Monté à l’envers, la vidéo hypnotise et donne à voir l’impossible, le sable petit à petit se contraste et se sépare en deux tas distincts, un noir et un blanc. A travers ce personnage devenu horloge humaine, les artistes remontent le temps. Seule source lumineuse de l’espace, Timezone éclaire un empilement de capsules qui tournent également sur elles-mêmes. Cette maquette totalement opaque, sans ouverture sur l’extérieur est inspirée des expériences constructives d’architecture rotative. Telle une machine célibataire, fermée sur elle-même, une architecture négative, elle répond à l’installation 40 soleils et fait écho à une architecture du futur inspirée du bunker et des métabolistes japonais (mouvement architectural des années 60 qui imaginait la ville du future flexible, extensible et organique). Avec l’exposition CENTRALE SPIRALE, Berdaguer & Péjus entrainent les visiteurs au sein d’une spirale temporelle et spatiale où l’énergie, le mouvement et le temps sont désynchronisés, tout comme les échelles et la spatialité. Le premier espace propose de pénétrer une architecture en mouvement et en lumière, le second présente une maquette d’une architecture totalement opaque, matérialisation miniature de l’espace que l’on vient de traverser. Le spectateur devient ainsi un élément de ce dispositif voire un engrenage, un connecteur synaptique participant à ces flux d’intensité et de cette machine désirante, fragmentée, décomposée. ÉVÉNEMENTSVernissage Mardi 13 octobre à partir de 18h à La Maréchalerie Entrée libre



Berdaguer & Pejus,vue de l'exposition "Centrale Spirale",2015 - photo Aurélien Mole


Berdaguer & Pejus,vue de l'exposition "Centrale Spirale",2015 - photo Aurélien Mole


Berdaguer & Pejus,vue de l'exposition "Centrale Spirale",2015 - photo Aurélien Mole


Berdaguer & Pejus,vue de l'Exposition "Centrale Spirale",2015 - photo Aurélien Mole


Berdaguer & Pejus,vue de l'exposition "Centrale Spirale",2015 - photo Aurélien Mole


Berdaguer & Pejus,vue de l'exposition "Centrale Spirale",2015 - photo Aurélien Mole