Conférences - Journée d'études

Chris Marker et la photographie

Journée d’étude coorganisée et soutenue 
par le CIPh (Paris) et le LéaV (ENSA Versailles) 
avec le soutien du laboratoire ESTCA (Paris 8)

Organisation scientifique : Vincent Jacques (ENSA Versailles / LéaV)

Salle Vasari, 
Institut national d’histoire de l’art (INHA)
2 rue Vivienne, 75002 Paris


S’il s’est fait mondialement reconnaître comme cinéaste grâce à des films comme La Jetée, Le fond de l’air est rouge ou Sans Soleil, le cinéma et la vidéo n’épuisent pas la pratique de l’image de Chris Marker. En effet, une constante de son œuvre consiste en l’usage de la photographie. Entre 1956 où il publie son premier portfolio Clair de Chine dans la revue Esprit et l’exposition Passengers à New York dans les galeries de Peter Blum en 2011, il aura pratiqué le genre à intervalle régulier et publié cinq recueils de photo, Les Coréennes (1959), La Renfermée. La Corse (1981), Le Dépays (1982), Staring Back (2007) et Passengers (2011). Quatre de ces recueils sont accompagnés d’un texte de l’auteur (La Corse est écrit par Marie Susini) : comme c’est le cas dans toute la production de Marker, quel que soit le médium, la photographie participe d’une démarche plus large que l’exploitation d’une seule modalité d’expression. 
Notre journée d’étude se propose donc d’aborder l’œuvre par le biais de la photographie, c’est-à-dire d’étudier le travail photographique de Marker en lui-même et dans le cadre d’une démarche plus générale. Soulignons d’emblée que ce travail n’a jamais vraiment été entrepris, les textes sur Marker étant quasi exclusivement consacrés à ses films tandis que les histoires de la photographie contemporaine font systématiquement l’impasse sur cette part de l’œuvre. L’approche du travail photographique de Marker se fera selon trois axes. 1- Analyser comment l’auteur brouille la limite entre les genres (cinéma, essai, installation, jeux vidéo…) dans une recherche constante de nouvelles articulations entre l’image et le texte. 2- Étudier comment se construisent les séries de photographies en vue d’écrire et de réécrire en permanence la mémoire du siècle, à la lisière de l’intime et du collectif. 3- Aborder la question du traitement informatique de l’image photographique : quels sont les enjeux des manipulations opérées grâce aux logiciels de retouche numérique qui deviennent la marque de fabrique des dernières photos de Marker ? 

Programme
•10h-10h15
Accueil des participants 

•10h15-11h
Philippe Bazin (École Nationale Supérieure d’Art de Dijon) : 
« Les transports de Chris Marker. À propos de Passengers ». 
•11h-11h45
Christa Blümlinger (Université Paris 8, ESTCA) : 
« L’attraction du Musée. Notes sur Chris Marker ».  
11h45-12h : Pause 
•12h-12h45
Pierre Gaudin (École Nationale Supérieure d’Architecture de Versailles) : 

« La photographie filmée comme document-matière et document-mémoire chez Chris Marker : prise de vue photographique et montage cinématographique ». 
12h45-14h45 : Pause déjeuner 
•14h45-15h30
Vincent Jacques (École Nationale Supérieure d’Architecture de Versailles, LEAV) : 
« Floue, lisse, pliée : métamorphoses de la photo chez Marker » 
•15h30-16h15
François Niney (La Fémis, IRCAV) : 

« Un battement de cil, un battement de cœur : photo animée et photogramme arrêté, le “cinémarker” entre reprise et suspens du temps ». 
16h15-16h30 : Pause 
•16h30-17h15
Bamchade Pourvali (Université de Paris Est-Marne la Vallée) : 
« Philosophie de la photographie et mise en page chez Chris Marker ».
17h30 : Fin de la journée